Une superbe aventure humaine au milieu des trailers de l’UTAT 2018
Le club EAF « Entrepreneuriat au Féminin », rattaché à la CPME Nord (Confédération des petites et moyennes entreprises), mène chaque année un grand projet au service d’une cause en relation avec ses valeurs humaines.
Pour cette année, le projet a été de partir à la rencontre de femmes cheffes d’entreprises au Maroc et de se lancer un défi, une ascension de 12 km dans l’Atlas pendant l’UTAT [initié par notre GO. Dhouha, Jasmin Conseil] au profit d’une bonne cause : la lutte contre le cancer du sein puisque nous partions en Octobre « Rose ».
La ligue contre le cancer fêtant cette année ses 100 ans, la cause nous a séduite car c’est vrai qu’il faut changer le regard de l’entreprise (Et même si elle est dirigée par une femme !!!) sur le cancer et sur la maladie de façon générale.

Deux groupes se sont créés, l’équipe des « marocaines » qui se mit à l’entraînement dès février pour une marche dominicale une fois par mois sur des terrils pour se familiariser avec le dénivelé et les « lilloises » qui se lancèrent dans l’organisation d’un événement similaire au Parc du Héron à Villeneuve d’Ascq à la même heure le même jour.
J’ai choisi l’aventure marocaine car c’était, en plus de la cause à laquelle je suis sensible, un défi personnel : je remarche après avoir passé 6 mois dans un fauteuil roulant. Et le regard de l’entreprise sur le malade, je le connais bien. Même s’il ne faut pas généraliser … j’avais choisi mon Everest.
En tant que marraine du programme ARELI EMERGENCE, j’accompagne des jeunes issus de l’immigration et notamment des pays du Maghreb. Mon premier filleul avec qui je suis toujours en relation depuis 2011 s’appelle Youssef et est marocain.
Lors d’une réunion organisée un dimanche au domicile de Muriel, MLF Services, le voyage a été préparé grâce à l’expérience de Dhouha qui nous a fait partager son vécu notamment sur les conditions sur place : attention aux pierres sur le camp de base pour les valises à roulette, prévoir des sacs de couchage résistants aux températures négatives…

Nous avons décidé de concert qu’il fallait donner l’image d’une vraie équipe et nous avons arboré des t-shirts floqués « UTAT OUKAÏMEDEN – Octobre rose 2018 ». Nous avons choisi bleu turquoise car nous avions 3 hommes que nous ne voulions pas mettre en rose Nous étions tous très fiers avec notre t-shirt le jour du départ de la marche. Le speaker a fait une sacrée promo pour notre cause « filles en bleu ». Je vous invite à voir la vidéo sur le site de l’UTAT.
Le voyage a commencé par un avion en panne qui heureusement a été remplacé mais a causé un retard de deux heures et donc deux heures d’attente dans la « salle des pas perdus ». Retard qui a permis de suite à notre petit groupe de faire connaissance dans l’adversité et de se serrer les coudes. Cohésion et solidarité qui n’ont jamais faillies tout le long de notre séjour.
Notre sympathique organisateur de l’UTAT, Cyrille SISMONDINI, qui fêtait la 10ème édition de son évènement, avait eu l’amabilité, malgré notre arrivée très tardive du fait d’un problème sur notre avion, de faire attendre la navette qu’il nous avait réservée.
Nous avons été accueillis par l’équipe des bénévoles de l’UTAT qui nous avait fait préparer un repas malgré l’heure tardive (1h du matin) et là nous avons changé de monde : repas sous la tente berbère avec des tapis marocains, des tables et des chaises recouvertes de tissu damassé blanc et le personnel en tenue locale qui s’est mis en quatre pour nous servir des bons petits plats bien chauds.
J’avais choisi l’hébergement au « Club Alpin Français » (Brave mais pas téméraire) avec des dortoirs de 6 personnes. Nous étions cinq EAF (3 femmes et 2 hommes) et un autre trailer. Nous avons appris le lendemain qu’il s’appelait Patrick car il dormait « déjà » à 2 heures du matin et qu’il allait faire le 105 km.
Nous avons découvert l’univers des coureurs toujours solidaires et se soutenant les uns les autres : une arrivée des 4 premiers du marathon se tenant par la main pour ne pas que l’un soit plus vainqueur que l’autre à quelques secondes après 42 kms. Notre champion Thierry était le seul à s’être inscrit à cette épreuve. Il s’était fixé comme challenge de finir et d’arrivée à 18 heures. Il était là dès 17 heures. Si bien que nous avons manqué son arrivée !

Et Nous, le dimanche qui sommes partis pour 12 kms de marche. Je me suis pour ma part arrêtée avec Muriel à la moitié de l’ascension de la première pente et nous sommes reparties ensemble par les sentiers accompagnées de Bernard, bénévole au point 1 car il ne voulait pas nous laisser seules, au camp de base et avons fait au total 9 kms …
Je pourrais encore écrire quelques pages sur cette superbe aventure humaine…
Elisabeth CHARLET
Fondatrice et Dirigeante de Pÿ Way
Département du Nord (59)
Région Hauts-de-France