La Virée d’Ikkiss, c’est d’abord un départ de folie : sous l’arche, sont réunis pêle-mêle trailers européens et concurrents locaux avides d’en découdre avec un terrain qu’ils connaissent sur le bout des doigts. Immanquablement, les Marocains partent à fond de train sur le plateau de l’Oukaïmeden en direction du Tizi n’Addi, premier col de l’épreuve flirtant avec les 3 000 m d’altitude. Pourtant mieux vaut rester prudent car cette première ascension se révèle éprouvante, l’altitude jouant à plein sur l’effort physique.
Cette première difficulté avalée, une descente ludique de 5 km conduit au village de Tacheddirt. Sous les regards et les applaudissements des habitants, vous quittez le village pour suivre une single plutôt roulant qui permet de contourner l’Adrar n’Oukaïmeden. Vous rencontrez, tout au long de ce périple, des hameaux où les enfants vous sourient, les femmes portent des fagots de bois bien plus lourds que votre camelbag et les noyers vous offrent une ombre salvatrice.
La sentier vallonné vous conduit jusqu’à Amssakrou, seul poste de ravitaillement du parcours, avant l’ultime mais redoutable ascension jusqu’au Tizi n’Oukaïmeden.
Le sentier se redresse brutalement et sillonne une terre rouge écrasée par le soleil. Bientôt, les silhouettes vert vif des genévriers thurifères se dessinent au-dessus de vous. La montée est raide, les jambes tirent, mais le regard ne se lasse pas d’embrasser le paysage d’une somptuosité qui achève de vous couper le souffle.
Après 8 km d’ascension, vous passez enfin près des drapeaux marocains rouge et vert, dressés au Tizi n’Oukaïmeden. Vous apercevez alors le village de l’UTAT. Une dernière descente ultra jouissive vous permet de rallier l’arrivée. Un conseil : savourez chaque seconde et chaque foulée !